Samhain : célébrer le passage et l’introspection
- Laetitia Guillet
- 28 oct.
- 4 min de lecture
Chaque année, à cette période où la lumière décline et les feuilles se déposent doucement sur la terre, je ressens le besoin de ralentir. Samhain — cette fête ancestrale celtique qui marque le passage entre deux cycles — m’invite à tourner une page intérieure. C’est une période de transition, où l’on honore ce qui s’achève, pour mieux accueillir ce qui vient. Chez moi, cela se traduit souvent par une bougie allumée, une tasse chaude à la main, et ce besoin presque instinctif de faire le tri : dans la maison, mais surtout dans le cœur.
1. Le sens profond de Samhain : entre lumière et obscurité
Samhain est le moment où le voile entre les mondes s’amincit. Les anciens y voyaient une période de connexion à l’invisible, une invitation à se recueillir, à se souvenir, à honorer les ancêtres. Aujourd’hui, j’y vois surtout un appel à l’introspection : accepter les cycles, les fins, les silences. C’est une respiration entre deux souffles, un instant suspendu pour se recentrer.
Dans mon atelier, j’aime traduire cette énergie en senteurs : des notes boisées, résineuses et ambrées, comme une promenade dans la forêt après la pluie. Des notes épicées, également, qui réchauffent l’âme et apaisent les pensées.

2. Célébrer le passage par la lumière
Allumer une bougie à Samhain n’est pas un simple geste décoratif. C’est un rituel symbolique, un acte de gratitude envers ce que nous laissons derrière nous. La flamme devient un guide dans la période sombre, un rappel que même dans la nuit, il y a de la beauté, de la douceur, de la chaleur.
J’aime choisir une bougie artisanale au parfum réconfortant : bois de santal, encens, nuit d'orient… Elle crée une atmosphère enveloppante qui invite au recentrage. Chaque fragrance agit comme une clé émotionnelle — un passage entre le visible et l’invisible.

3. Honorer nos êtres chers par la lumière et le parfum
Samhain, c’est aussi le moment où l’on pense à nos disparus. Dans nos traditions modernes, le 1er novembre est devenu ce temps de recueillement, où l’on se souvient avec tendresse des êtres aimés. J’aime croire que chaque bougie allumée ce jour-là est un lien, un fil invisible entre deux mondes, une façon douce de dire “tu es toujours là, autrement.”
Le parfum, lui, ajoute une dimension émotionnelle à ce rituel. Certaines senteurs ont le pouvoir de ramener un instant, un rire, une étreinte. Pour moi le parfum "brioche" me rappelle ma mémé, les notes de parfum mentholé mon papi, une touche parfumée peut réveiller la tendresse d’un amour passé.
Ces bougies deviennent alors des messagères silencieuses — des lumières de mémoire. Elles transforment l’absence en présence, le deuil en gratitude. Et peut-être qu’au fond, c’est aussi cela, Samhain : honorer les âmes tout en continuant d’aimer la vie.

4. Créer son propre rituel d’introspection
Célébrer Samhain chez soi, ce n’est pas forcément pratiquer un rituel spirituel ou mystique. C’est avant tout un retour à soi. Je ne me considère pas comme une grande pratiquante des rituels spirituels. C’est un univers qui me fascine, qui me parle profondément, mais que j’explore à ma manière — avec simplicité. Sur les réseaux, je vois des personnes magnifiques qui vivent ces traditions avec une intensité qui m’inspire. Et même si je ne vais pas aussi loin, j’aime m’en imprégner à ma petite échelle, avec des gestes qui ont du sens pour moi, dans mon quotidien de femme, de maman, et de créatrice.
Mon rituel d’introspection est simple :
Ranger et purifier mon espace de vie (laisser partir l’ancien).
Allumer une bougie en posant une intention : “Je me libère de ce qui ne me nourrit plus.”
écrire quelques mots dans un carnet, faire le bilan de mon année et noter les aspects que j’aimerais améliorer pour travailler dessus.
Diffuser une senteur boisée, épicée ou ambrée, symbole de stabilité, une bougie à la vanille pour réchauffer le cœur.
Ce n’est pas un rituel au sens spirituel du terme, mais plutôt une routine de recentrage, une manière douce de me reconnecter à moi-même quand tout va trop vite.

5. Femmes et lumières qui m’inspirent
Et puis, il y a ces femmes, sur les réseaux, qui m’inspirent profondément. Celles qui tissent un lien entre l’invisible et le tangible, entre le sacré et le quotidien. À travers leurs mots, leurs créations, leurs rituels ou simplement leurs présences, elles me rappellent à la fois la puissance et la douceur du féminin. Elles nourrissent mes réflexions, éveillent mes sens et accompagnent silencieusement mes propres cycles intérieurs.
Je ne les cite pas ici, parce que la magie de ces découvertes réside justement dans la rencontre, dans le moment où l’on croise un univers qui résonne en nous. Mais si vous en ressentez l’élan, n’hésitez pas à m’envoyer un message ou à laisser un commentaire : je me ferai une joie de vous donner les noms de ces comptes inspirants, et, selon ce que vous recherchez, de vous recommander ceux qui pourraient le mieux correspondre à vos besoins ou à votre sensibilité.

Conclusion
Samhain, c’est ce moment où la nature nous enseigne à lâcher, à ralentir, à écouter le silence. C’est le temps du tri, de la gratitude, du passage. La lumière d’une bougie, le parfum d’un souvenir, la douceur d’une présence — tout cela nous relie, d’une façon invisible mais réelle, à ce qu’il y a de plus humain : l’amour, la mémoire, la transformation.
Que cette saison vous apporte la paix, la clarté et la chaleur intérieure. Qu’elle vous rappelle que la lumière ne disparaît jamais vraiment — elle change simplement de forme. Et qu’à chaque flamme allumée, à chaque parfum respiré, nous rallumons un peu de cette lumière en nous.
A bientôt,
Laëtitia.







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